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Un étranger à Paris. Comment devenir comédien?

  • Gergana Todorova: entretien avec Tchavdar Pentchev
  • Mar 11, 2015
  • 12 min read

Paris, la capitale qui fait rêver, l'endroit où on pense que les rêves se réalisent. Mais comment réussir, quand on veut être comédien et on commence de "0"?

Quoi faire après le Bac- l'université ou une école privée de théâtre?

Est-ce qu'un étudiant peut se permettre d'étudier dans une école privée avec un travail à côté?

Qu'est-ce qu'il faut faire pour devenir un comédien reconnu: créer un réseau, avoir de l’argent ou avoir de la chance, des castings ?

Interview avec

Tchavdar Pentchev

Comment t’as décidé de venir en France, quelles étaient tes ambitions initiales?

Mes ambit

ions initiales étaient de devenir dessinateur de films d’animation.Quand je suis au lycée et j’ai présenté au cours de littérature un extrait du spectacle de Marius Kurkinski « La Dame avec le petit chien », alors le professeur m'a dit de présenter le spectacle à la fête des talents. Et là j’ai vu que ce n’est pas le dessin, mais le théâtre que je veux faire. J’ai trouvé des cours de théâtre à Stara Zagora, en Bulgarie. Des cours de théâtre avec un professeur très classique, on faisait que des analyses de textes, on ne bougeait presque jamais on était assis sur des chaises et on disait des fables, des poèmes et on essayait d’aller en profondeur dans chaque mot, il a beaucoup travaillé notre imagination. Au lieu d’extérioriser, tu intériorises tous ce que tu fais à tel point que tu ne peux pas imaginer. J’ai fait ce travail avec ce professeur pendant 2 ans, car à la base j’aime danser et chanter. Et c’était très intéressant car j’ai appris des règles qui s’appliquent dans toutes les langues : l’imagination, la ponctuation, le phrasé, ce qu’on n’apprend pas forcement en cours de théâtre en France, alors que c’est très important pour tous les comédiens.

Quand j’ai fait les é an de théâtre, j’étais prêt pour les examens de la Conservatoire Nationale d’Art Dramatique en Bulgarie. Mais en même temps j’ai aussi envoyé mon dossier à la Sorbonne Nouvelle Paris 3 et j’étais accepté. Vu que j’étais accepté et que cela commence en septembre je suis directement parti directement à Paris, pour faire de l’art, du spectacle, du coup j‘ai pas pu faire les concours d’entrée en Bulgarie, je ne saurais jamais si j'aurais été accepté. Je suis arrivé donc, mais j’ai vu que cela me plaît pas du tout.

Pourquoi cela ne t’a pas plu ?

Car je voulais jouer et à la Sorbonne Nouvelle, on critique, on voit beaucoup de pièces, on parle beaucoup de l’auteur, ce qui est très intéressant, mais surtout pas pour quelqu’un qui ne sait pas bien le français. Mon niveau n’était pas génial au début. Du coup j’ai eu beaucoup du mal à suivre et puis je m’ennuyais c’était pas du tout ce que je voulais faire. Ma mère était déjà à Paris et elle m’a aidé pour trouver le cours de théâtre Cours Simon. Dès que je suis rentré aux Cours Simon, j’ai senti que c’était l’endroit qui nous faut, une espèce d’ambiance qui te frappe et tu te dis "là je sens que cela va le faire". J’ai choisi un texte de Jacques Prévert "Pour faire le portrait d’un oiseau" que j’avais appris au lycée. J’ai fait une petite mise en scène, ce qui était difficile, car j’ai jamais travaillé sur la mise en scène. J’ai présenté la scène au professeur, qui m’a demandé de dire un texte en bulgare, j’ai dit une fable (L’autorité gonflée) et tout le monde c’est tue, car personne n’a rien compris, mais tout le monde été vachement intéressé par ce que je racontais. Comme ça je suis rentré dans cette école, j’ai fait mes 4 ans. J’ai eu une prof géniale Chantale Brière. J’ai rencontré tous mes collègues actuels dans cette école comme Sophie qui a fait la mise en scène du spectacle.

J’ai arrêté la fac au bout de 2 mois, car les Cours Simon demandaient beaucoup de temps, j’avais beaucoup de textes à apprendre, à mettre en scène, à jouer et c’est à temps plein, si tu ne consacres pas tout le temps à cela c’est difficile. J’ai eu un petit travail à côté car c’était une école privée et donc il faut payer.

Oui, d’habitude des écoles pareilles sont très chères. Et donc tu arrivais juste avec le travail de côté de te payer les cours ?

J’ai eu la chance d’avoir un toit sur ma tête, j’habitais chez ma mère et les cours me coûtaient 250 euros/mois (à l'heure actuel ce prix a augmenté d'environ 50%). Je ne pouvais pas travailler à temps plein.

Est-ce que t'a pu bénéficier de représentations en public avec ce cours?

Oui ce qui était génial c'était que les premières années toutes les expériences sont mélangés et donc tu as la possibilité de travailler avec des gens qui sont là depuis plus longtemps que toi et ils t’apprennent aussi beaucoup de choses, comme la mise en scène ou comment jouer les pièces de Feydeau, mais aussi le mouvement sur scène qui est très important et que je n’ai pas eu la possibilité de apprendre en Bulgarie. Mais ils ne m’avaient jamais appris ce que j’avais appris en Bulgarie et je voyais le manque chez les autres. La professeur disait les mêmes phrases que mon prof mais elle n’approfondissait pas et les gens ne l’entendait pas assez, alors que moi je comprenait très bien ce qu’elle voulait dire.

Ainsi je me suis retrouvé à Paris, car c’était mon rêve, parce que à Sofia à l’époque c’était difficile, il n’y avait pas beaucoup de gens au théâtre.

Qu'est-ce qu'il faut faire pour devenir un comédien reconnu: créer un réseau, avoir de l’argent ou avoir de la chance ?

La chance il faut toujours l’avoir, mais si tu n’as pas de réseaux tu peux avoir beaucoup de chance mais… Pour cela tous que j’ai fait depuis le cours Simon, je le dois à des gens que j’ai rencontré dedans. Un des hommes que j’ai rencontré là-bas c’est reconverti en metteur en scène et m’a pris avec lui pendant 4 ans. On a joué des pièces ensemble, il m’a dirigé et donc on a progressé. Mais un réseau c’est très important. J’ai eu la chance de ne pas avoir des grosses périodes sans rien, car j’avais un réseau et de la chance aussi.

Par exemple pour cette pièce (De quoi parlez vois?, Manufacture des Abesses), l’année dernière on a créé une pièce pour enfants et à la dernière Sofie et un ami Leo viennent voir la pièce, qu’une collègue à moi a invité, mais on se connaissait tous. Ils m’ont dit après qu’il faut qu’on travaille ensemble, et qu'ils ont bien aimé ce que je fait. Le lendemain le comédien qui jouait mon rôle actuel, a quitté la troupe, et alors ils pensent à celui qu’ils ont vu la veille. S’ils ne m’avaient pas vu la veille ils n’auront pas pensé à moi toute suite. Et du coup ils m’ont appelé pour me proposer le rôle. C’est de la chance, mais j’avais le réseau qui fait que j’avais de la chance. Après ce n’est pas comme dans les films que les directeurs te rencontrent et te choisissent.

Si tu dois me donner un conseil pour devenir reconnu, quel serait-il?

Pour être reconnu dans le milieu, Il faut que tu rencontres des gens, que tu fasses des stages ou un cours, il faut que tu rencontres des gens et faire des vrais connaissances, pas juste rencontrer des gens comme ça. Il faut qu’on te voie tout le temps, il faut jamais que tu restes chez toi. Même que tu sortes, que tu vois des pièces, quand tu vois les comédiens devant, il faut que tu parles avec eux c’est possible. Il y a quand même des comédiens qui sont inaccessibles. Mais les gens peuvent être beaucoup plus ouverts qu’on le croit. Moi, souvent je me dis que les gens n’osent pas me parler, car ils pensent que je suis un gros connard. Des fois je sens que les gens ne veulent pas me parler et ceux qui me connaissent, savent que j’ai rien à voir avec ce que je fais sur scène. Mes amis ne me reconnaissent pas sur scène et les spectateurs se disent qu’il ne faut pas me rapprocher.

Le réseau c’est très important, la chance effectivement, tu peux juste rester positive car là on attire la chance. Il ne faut pas rester à la maison.

Et du coup tu as fait ton réseau que grâce au Cours Simon ? Tu n’as pas fait des castings ?

J’ai fait très rarement des castings, et la plupart des castings ils ne m’ont pas pris.

Sinon il y a des castings où ils t’ont pris ?

Oui bien sûr, malheureusement ce sont des pièces qui n’ont jamais abouti.

Et comment tu cherches des castings ?

Pareil c’est des amis à moi qui cherchent des comédiens.

Donc de nouveau ce sont des réseaux avec des amis ?

Oui mais j’ai passé les castings, ce n’est pas quelqu’un qui m’a vu sur scène. Mais quand même il y a quelqu’un qui m’a présenté. Parce qu’il n’y a pas beaucoup de castings dans le théâtre, il n’y a pas beaucoup d’annonces. Souvent le metteur en scène choisit sa pièce car il a des comédiens qui l’ont inspiré à monter cette pièce, souvent cela marche dans l’autre sens, c’est pas du tout un metteur en scène qui dans le vide va monter une pièce et organise un casting. Non il a un réseau de comédiens énorme autour de lui qui l’ont inspiré à monter cette pièce. Par exemple Sofie, ma collégue, pour la prochaine pièce qu’elle va monter, reprend les mêmes comédiens et elle recommence, elle ne va pas faire un casting. Elle utilise ceux avec qui elle a l'habitude de travailler, ceux de qui elle sait ce qu’elle va attendre. Il y a des surprises souvent, mais ce sont des bonnes surprises souvent. Pour cela il faut connaître les gens.

Et comment connaître les gens, selon toi il faut faire des stages, des cours, mais est-ce qu’il y a une autre possibilité selon toi de faire des réseaux sans faire ces ateliers?

C’est pas évident, car en stage et en cours on te voit sur scène, ils savent qui tu es et s’ils ont besoin de toi, ils ont une idée de toi, alors que si tu rencontres un comédien comme t’as rencontré moi, moi je ne sais pas qu’est-ce que tu vas donner sur scène, parce que je ne suis pas un metteur en scène, il y a des gens qui sont capables de voir, mais je ne sais pas tant que j’ai pas vu.

T'as penser à faire ta carrière dans ton pays natale?

Mon rêve c’est de jouer en Bulgarie et j’adorerais de jouer en Bulgarie, j’ai jamais joué en Bulgarie. J’ai fait une tentative, je suis rentré pour 3 mois là-bas, mais personne ne me connaissait, personne ne m’a vu, même si j’ai un CV de béton, j’ai joué dans 10 théâtres à Paris, j’ai fait des cours ici, mais tant qu’on ne t’a pas vu sur scène, ton CV il vaut rien ; donc ma solution était de monter un spectacle tout seul, tu ne comptes sur personne et tu montes ton truc à toi, ce que tu sais faire, ce que tu veux faire. Cela est une façon de te montrer. C’est l’autre possibilité sans le réseau.

Et tu penses que la fac ne te sert à rien, même pour crée des réseaux ?

Non absolument pas. Mais cela fait une culture, que je n’ai pas eu, je n’avais pas eu la patience, j’ai jamais étais très école moi. Je sais que tous les gens qui étaient au Cours Simon et à la fac en même temps que moi, petit à petit ont laissé tomber la fac, car ils n’avaient pas le temps et puis ils ne voyaient pas l’intérêt, ce qui les faisaient brûler c’étaient les Cours Simon, mais il y en a certains qui l’ont fini bien sûre.

Comment tu géres avec l'accént?

Au début c’était violent. C'est venu petit à petit, j’ai une oreille musicale.

Et comment tu faisais pour les castings, t’avais des problèmes avec les metteurs en scène ?

Moi je le perdais au fur et à mesure, pendant les 4 ans de l'école et là je ne passais pas des castings. Et au bout de 4 ans j’avais presque plus l’accent. Je l’ai pas sur scène quand j’ai déjà appris mon texte et je jeu, mais dans la vie, même en audition je l’ai et je ne peux pas expliquer que sur scène je ne l’ai pas.

Donc comment tu tu débrouilles dans des situations pareilles ?

Ah je gére pas, je l’accepte. Si je suis pas accepté cela veut dire, que ce n'est pas mon chemin.

Et tu as une stratégie pour les castings ?

Non je me laisse porter, j’ai une stratégie dans le choix de ce que je fais, de choisir le projet qui pourrait t’apporter plus ensuite. De rester avec une compagnie, parce qu’elle est solide, car le réseau autour de cette compagnie est intéressant, tu essayes de rester là-dedans, mais toute en essayant de t’échapper dans d’autres compagnies, parce qu’il ne faut jamais rester dans la même compagnie très longtemps, stagné. C’est en contradiction avec ce que je fais. J’ai changé pleins de compagnies, il y a des compagnies qui se sont déchirés, parce que le théâtre s'écroule, parce que la troupe s'éclate, parce qu’il n’y a plus de revenus. J’ai changé plusieurs compagnies. Mais celle dans laquelle je suis actuellement elle a l’air de durer plus, elle est une des plus solides.

Tu as changé beaucoup de compagnies, tous étaient crée par des élèves des Cours Simon ?

Tout d’abord la première pièce que j’ai fait c’était avec un ancien de Cours Simon, qui m’a vu sur scène dans ces cours. Il m’a pris dans sa première pièce au théâtre de Chevaleret. Vu qu’il était content de mon travail on a fait encore 4 pièces ensemble. C’est une question sentimentale, mais le mec est tombé amoureux de moi, je ne pouvais pas lui donner ce qu’il voulait et je suis parti de la troupe, car je ne pouvais pas travailler dans des conditions pareilles.

Ensuite j’étais à la caisse du théâtre Le Petit Emeraude, j’ai rencontré tout l’équipe et au moment où ils avaient besoin de remplacer un comédien moi j’étais là.

Tu ne les connaissais pas ?

Si je l’ai connaissait, mais vaguement, c’était des connaissances par rapport au théâtre où j’ai commencé. C’était une stratégie par exemple de me mettre à la caisse de ce théâtre. J’étais à la caisse et en même temps sur scène et cela pendant 2 ans, ce qui m’a permis de comprendre comment le théâtre fonctionne. J’ai rencontré beaucoup de gens connus dans le milieu et ils se souviennent maintenant de moi.

Pendant cette période où j’étais à la caisse, j’ai eu une proposition de jouer un mois dans une pièce de théâtre de Vitry. J’ai dit à la direction de théâtre que j’ai besoin de jouer ailleurs, est-ce que je peux partir pour 1 mois et ils m’ont dit oui. Je suis parti et j’ai rencontré encore des nouvelles personnes, mais c’était grâce aux contacts que j’avais au premier théâtre où j’ai joué. C’est un metteur en scène qui voulait monter une pièce dans une nouvelle salle, mais je ne le connaissais pas et c’est l’équipe du théâtre m’a proposé dans sa distribution. Comme je faisais partie déjà de l’équipe de base il a bien voulu me rencontrer, donc c’était un casting que j’ai passé, puisque je ne connaissais pas le metteur en scène et on a fait une lecture ensemble, il m’a dit "ça me va très bien donc allons y". Et là j’ai rencontré l’auteur d'une pièce pour enfants que je joue actuellement.

Qu'est-ce que c'est de jouer pour enfants?

J’adore et c’est aussi stratégique, parce que cela marche le plus, les pièces pour enfants. Et cela marchera toujours parce que les enfants auront toujours besoin d’aller au théâtre, les parents voudront toujours se débarrasser de leurs enfants pour une heure et demi, c’est culturel et financièrement il faut toujours avoir une pièce de théâtre sous le bras, parce que ça fonctionne.

Mais en occurrence ce n’est pas comme ça que ça s’est passé, c’est juste que le mec m‘a proposé de monter sa pièce qu’il a mis de côté depuis 10 ans et m’a demandé si je veux y jouer, parce qu’il m’avait vu dans Sacha Guitry. Et là j’étais dans un trou noir et j’ai dit allons-y, on n’a pas argent, il faut créer il faut jouer parce que sinon je deviens fou. C’était très difficile de la monter car on n’avait pas de metteur en scène et petit à petit on a joué dans un théâtre, ensuite dans un autre Actéon qui est très connu pour des pièces pour enfants. Et à la fin de cette programmation Leo et Sofie viennent me voir et le lendemain me proposent leur spectacle et en même temps on nous propose de prolonger la pièce pour enfants dans un plus grand et connu théâtre dès le mois de septembre.

C’est un tourbillon, toute est enchaîné et t’as l’impression qu’on a écrit un scénario pour toi qu’il faut suivre. Mais il faut prendre les bonnes décisions. Si je n’avais pas pris la décision de quitter le théâtre à la caisse pendant 1 mois pour jouer ailleurs parce que cela fait parler… Il faut jouer sur plusieurs plans. Si je n’avais pas rencontré l’auteur de la pièce pour enfants je n’aurais pas joué maintenant à la Manufacture des Abbesses chez Sophie. C’est que des choix importants. J’avais une période où j’ai refusé trois pièces alors que je n’avais rien mais je l’ai fait parce que je n’y croyais pas et quand tu y crois pas il ne faut pas y aller parce que tu vas à l’encontre de tes principes. Et les 3 pièces n’ont pas marché vraiment.

Donc réseau, des bonnes décisions, la chance.

C’était quoi la plus grande difficulté que t’as rencontré dans le théâtre ?

Les compliments, parce que je ne peux pas me juger, quand les gens me font des compliments je ne sais pas où me mettre. J’arrive de plus en plus, mais au début c’était très difficile. J’estimais que je fais mon travail. C’est des choses que tu apprends après, le théâtre ce n’est pas juste ce que tu vois sur scène. Le théâtre est un partage et on cherche que les gens restent après le spectacle pour dire ce qui leur a plu et ce qui ne leur a pas plu.

Quand est-ce que tu t’es senti le plus heureux au travail ?

C’est surtout quand tu sens le travail d’équipe qui fonctionne. Une fois on a joué La jalousie de Sacha Guitry en dates vendues (quand toutes les palces sont prises). On jouait en plein air et il y avait une scène construite, avec des pendards noirs en tissu, des tiges qui faisait la boîte de la scène et il y avait du vente. On jouait la pièce et la les éléments du décors sont tombés. On était deux à jouer on a entendu boom derrière et on a continuer à jouer et on senti tout le reste de l’équipe qui cours pour retirer les panneaux et ils ajustaient les décors, toute en restant dans leurs personnages et je pense que ça c’est un moment que je n’oublierais jamais parce que je ne me suis jamais senti autant en équipe qu’à ce moment-là. Avec ce spectacle on est très soudé aussi, mais on n’a pas joué dehors. C’était vraiment l’apocalypse sur scène.

L'homme aussi grand que ses rêves le sont.

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