Interview avec Peter Aalbaek Jensen

Gergana Todorova
Jan 12, 2016
4 min read

Peter Aalbaek Jensen est un des plus grands producteurs en Danemark. Il fait partie des fondateurs d'un des plus grands studios cinématographiques en Europe-Filmbyen, ainsi que le créateur de la compagnie cinématographique Zantropa à côté de Lars von Trier. Il est la figure importante derrière les films, Nymphomaniac, Melancholia, Dogville, Antichrist, Les Idiots, etc. Peter Jensen va nous raconter de son travail avec Lars von Trier avec qui il travaille depuis plus de 20 ans. Il va nous parler aussi de son aventure dans le tournage de films X et qu'est que c'est le sentiment d'être banni du Festival de Cannes.

Interview

Quel était le moment le plus difficile dans votre travail avec Lars von Trier? Est-ce qui'il y avait un film qui a testé tous vos capacités de producteur?

J'avais l'énorme avantage que pour tous les films il y avait toujours deux producteurs, moi et un producteur féminin.

Et quelle est votre relation avec Louis Vesth?

Elle est une chérie. Comme tous les producteurs, ils étaient tous les deux dans la compagnie depuis presque vingt ans. Et ils ont commencé en tant que jeunes apprentis dans la compagnie et ils ont traversé le long et difficile chemin pour devenir des grands producteurs.

Est-ce que vous pouvez me raconter quelles sont les raisons pour lesquelles vous avez collaboré avec lui pendant une période si longue ? Quelles étaient les avantages, les inconvénients ?

Oui. D’abord, l’un a besoin de l’autre. Ça c’est une très bonne chose. On a commencé à travailler lorsque j’étais financièrement en faillite et il était professionnellement en faillite, parce que Lars était un tel connard que personne ne voulait travailler avec lui.

Vous étiez le producteur exécutif avec Lars von Trier sur le premier hardcore film pornographique jamais produit par un studio cinématographique destiné au grand public. Quelle est la différence de travailler sur le tournage d’un film pornographique et sur celui de Nymphomaniac ?

Les films X étaient amusants, car on était dans une boîte de production avec des intellectuels et beaucoup de snobs issus du cinéma. Alors je pensais que cela va être un bon élément dynamique dans notre compagnie de faire aussi des films porno et d’avoir des actrices porno et des acteurs qui s’assoient dans la cantine, qui prend leur déjeuner à côté des directeurs artistiques super intellectuels et sophistiqués. Donc cette collision était drôle.

Et vous étiez chargé avec le montage final de Nymphomaniac. Vous avez supprimé les plans pornographiques. N’était-il pas plus facile de n’avoir pas filmé ces scènes au lieu de les supprimer après?

Le problème est qu’on avait un film qui coûtait 8 million d’euros. Si on avait permis à Lars de laisser les scènes de sexe comme il le voulait, le film n’aurait pas été distribué dans aucun cinéma en Europe, à l’exception de Danemark. Alors cela signifie que j’aurais été poursuit par la justice jusqu’à la fin du monde par tous les investisseurs et la compagnie aurait été en faillite. Alors je peux comprendre, je n’ai pas besoin de voir la pénétration dans un trou de cul, vous savez. Si je vois un cul et une pénétration, cela suffit pour moi.

Yes, but a movie like The idiots had that scene of the orgy.

Mais cela a été, on peut dire, une autre époque. Pendant les 20 ans qui se sont écoulés entre Les Idiots et Nymphomaniac, tout le monde est devenu plus effrayé du sexe, effrayé du nudisme, effrayé des scènes de sexe explicites dans les films. Les temps ont changé pendant les dernirs 20 ans.

There was also a scene of penetration on the version of Nymphomaniac censored by you. It was the polyphonic scene at the end of volume 1. Why you did not chose to remove that shot?

Il y avait aussi une scène de pénétration dans la version de

Nymphomaniac censurée par vous. C’était la scène de polyphonie à la fin de Volume I. Pourquoi vous avez choisi de ne pas supprimer cette scène ?

Je voulais être le plus proche possible aux envies de Lars concernant les scènes. Alors la seule décision ici était d’écouter les distributeurs, de ce qu’ils pouvaient garder en tenant compte la censure locale.

Quelle était le moment le plus amusant dans votre travail avec Lars von Trier?

A Cannes, quand il a déclaré soi-même en tant que nazi, où on était rejeté de tout autour du Festival de Cannes. Quand ils nous ont appelé et ils ont dit que Lars a été déclaré “persona non grata” cela été mon plus grand triomphe, parce que je savais qu’on a gagné, parce que cela a été trop fou ; cela est allé beaucoup trop loin pour qu'il soit déclaré “persona non grata” au Festival de Cannes. Donc ça c’était le moment le plus drôle.

Bientôt attendez la version complète de l'interview.

Entre temps vous pouvez visionner la vidéo qui se trouve dans mon blog.